Billet 04.2018 – Pousser un cri, ça fait du bien !

N’hésitons pas à l’avouer. Cela fait parfois un bien fou de pousser un grand cri de joie après avoir surmonté victorieusement une épreuve.

Les alpinistes, s’ils ont encore assez de souffle, le font sitôt avoir atteint le sommet visé.

Les footballeurs, à l’instant où le ballon vient de franchir le but adverse, hurlent leur joie.

Les étudiants ne peuvent s’en empêcher dès qu’ils voient apparaître leur nom sur le tableau de ceux qui ont réussi un examen.

Plus discrètement, mais son regard l’a trahi ! la jeune mariée habillée comme une princesse qui vient d’entendre à l’église son fiancé prononcer l’irrévocable : Oui je promets de prendre pour épouse …..

Le célèbre roi David, un personnage clef de la Bible, après avoir été délivré de la main de tous ses ennemis a crié sa joie et sa reconnaissance envers Dieu.

Ecoutons-le (extrait du Psaume 18e) :

Je t’aime, ô Éternel, ma force !

Éternel, mon rocher, ma forteresse, mon libérateur ! 

Mon Dieu, mon rocher, où je trouve un abri ! 

Mon bouclier, la force qui me sauve, ma haute retraite!

Je m’écrie : Loué soit l’Éternel !
Et je suis délivré de mes ennemis.

Dans ma détresse, j’ai invoqué l’Éternel, 

J’ai crié à mon Dieu; 

De son palais, il a entendu ma voix, 

Et mon cri est parvenu devant lui à ses oreilles.

En s’exprimant ainsi, ce roi pensait bien sûr à ses ennemis en chair et en os. Mais ne sommes-nous pas bien souvent confrontés à d’autres types d’ennemis ? Un membre de notre famille pris dans une tourmente, notre santé menacée, la précarité d’un emploi ou d’un revenu, une relation fragilisée par une succession d’épreuves, etc. : autant de situations qui s’apparentent à des ennemis.

Mais j’ai observé que ceux qui se confient en l’Eternel ont des ressources très efficaces lorsqu’ils sont encore au cœur de l’épreuve. Ils crient déjà victoire par anticipation. Ils ont cette intime conviction de n’être pas abandonnés par Dieu. Ils ont l’audace de louer Dieu, de lui exprimer par des cris de joie leur confiance quoi qu’il advienne.

Se rendre à un entretien d’embauche en ayant le moral à plat, c’est hypothéquer sérieusement ses chances d’être engagé. Un sourire, un esprit ouvert pour s’engager dans une nouvelle aventure professionnelle, voilà de quoi faire parfois pencher la balance en notre faveur d’un employeur potentiel.

Nous savons bien que le moral peut faire toute la différence dans des moments éprouvants. Exprimer par un cri de joie sa volonté de persévérer jusqu’à la victoire provoque des réactions intérieures et extérieures qui peuvent être déterminantes. Pourquoi nous en priver ?

Bonne semaine!

Charles-André Geiser