Billet 11.17 – Un grand-papa, ça sert à quoi ?

C’est la question que j’ai posé à mes petits enfants l’autre jour, à l’heure du repas. La réponse est venue instantanément: Un grand-papa, ça nous fait rigoler !

Je ne m’attendais pas à cette réponse venant d’un enfant de 6 ans. Après réflexion, j’ai trouvé cette évaluation très positive. Tant d’informations de tous genres, souvent catastrophiques hélas, assaillent les oreilles et les yeux des enfants. Si un des rôles des grands-parents est d’apporter des instants de rires et de joie aux plus petits, c’est à mon avis très positif.

Mais n’est-ce pas aussi le rôle des adultes, des parents, des instituteurs, des pasteurs, des professeurs de sport d’apporter et de provoquer des instants de joie dans l’exercice de leurs tâches et de leur profession ?

Bien sûr, il y a des circonstances dans la vie qui ne laissent pas de place aux éclats de rires. Exercer l’autorité nécessite parfois d’avoir un regard et un ton sévère qui ne laisse aucune place au refus d’obéir.

La Bible nous enseigne à être toujours joyeux. : Soyez toujours joyeux ! (1 Thessaloniciens 5.16) Une cinquantaine de passages du même livre mentionnent la joie. Ce n’est pas banal tout de même. J’ai rencontré des chrétiens qui ont été éduqués de telle façon qu’il leur est interdit d’exprimer leur joie lorsqu’ils franchissent la porte d’une église. Ils me font pitié.

Et si tant de personnes dans notre pays hésitent à franchir le seuil d’un lieu de culte, ne serais-ce pas en raison, pas dans tous les cas j’en conviens, par crainte de n’y entendre que de sinistres prédications et des gens affichant une mine figée et rigide ?

J’ai toutefois vécu, dans plusieurs églises et dans des pays très différents, des moments de rires extraordinaires où l’on savait aussi rigoler et exprimer plein de choses avec humour. Cela n’excluait pas de prendre au sérieux l’enseignement biblique.

Et dans le fond, ne devrions-nous pas tous être des déclencheurs de rigolades là où notre Dieu nous fait cheminer ?

Charles-André Geiser