Billet 11.17 – Une allumette c’est puissant

Regardons quelques instants une allumette. Ce n’est qu’un petit brin de bois, de carton, ou petite mèche enduite de cire, dont l’une des extrémités est imprégnée d’une composition que l’on enflamme par frottement, ou par une proche source de chaleur.

J’aime à comparer la vie de chacun de nous à une allumette. Je ne pense pas à notre apparence physique, quoique certaines personnes font de gros efforts pour se rapprocher de la taille d’une allumette ! Non, je pense au rôle qu’une allumette peut jouer dans sa brève existence.

Une allumette c’est vraiment peu de chose. Une allumette pèse environ 0,15 gramme. Mais que peut-on faire avec une unique allumette ? 

  • déclencher un feu pour une grillade
  • allumer un poêle qui réchauffera notre maison
  • allumer une cigarette
  • mettre le feu à une forêt
  • éclairer quelques instants son chemin
  • produire l’explosion d’un produit inflammable
  • etc

Ce petit objet est donc capable du meilleur et du pire. Pour allumer une allumette, il faut un frottement.

Elle ne s’allume pas d’elle-même. Elle doit entrer en contact avec une autre matière ou avec une autre source de chaleur pour s’allumer.

Lorsqu’une allumette a effectué ce qu’on attendait d’elle, elle n’existe plus. Pour remplir son rôle elle doit donc se sacrifier, se consumer. N’est-ce pas comparable à notre vie ?

Une allumette qui reste dans sa boîte ne sert à rien ni personne. De même lorsque nous nous enfermons sur nous-mêmes, lorsque nous ne prenons aucun risque pour qui ou quoi que ce soit, notre vie n’atteint pas son objectif. C’est dur à entendre mais combien urgent de le rappeler.

Les Evangiles et particulièrement certaines déclarations de Jésus-Christ nous orientent dans cette direction. Nous lisons :

Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis (Jean 15, verset 13)

Celui qui conservera sa vie la perdra (Matth 10, v39)

Le Père m’aime parce que je donne ma vie (Jésus, Evangile de Jean 10, v18)

Nous n’avons qu’une vie à investir, pour qui, pour quoi ? Se frotter à l’Evangile, c’est prendre le risque de s’enflammer pour apporter un peu de chaleur dans un monde qui en a bien besoin.

Bonne semaine!

Charles-André Geiser