Inutile de prier

Dans une des versions des Bibles que j’utilise, un passage a été titré par l’éditeur :

Une prière que Dieu n’écoute pas.

Et voici le passage qui suit, extrait du chapitre 7 du livre de Jérémie :

« Toi, Jérémie, ne m’adresse aucune demande en faveur de ce peuple, ne fais monter vers moi ni prière ni supplication pour eux. N’insiste pas auprès de moi, car je ne t’écouterai pas. »

En lisant la suite de ce chapitre dramatique, nous découvrons les raisons qui ont poussé Dieu à déclarer à son prophète qu’il était inutile de prier.

En résumé on y découvre ceci : Le peuple d’Israël n’en faisait qu’à sa tête. Dieu avait ordonné ceci :

« Ecoutez ce que je vous dis, pour que je sois votre Dieu et que vous soyez mon peuple. Suivez exactement le chemin que je vous indique, et vous vous en trouverez bien. »

Au lieu de s’en tenir fidèlement à ce terme du contrat entre Dieu et son peuple, les Israélites s’étaient mis à adorer et à offrir des offrandes à des dieux étrangers.

La Bible déclare à plusieurs reprises que Dieu est un Dieu jaloux, qu’il ne partage sa gloire avec aucun autre.

Les amalgames de croyances, les syncrétismes religieux sont très à la mode dans notre partie du monde. Chacun est tenté d’élaborer pour lui-même un ensemble de valeurs, de principes qui influenceront sa manière de penser, de décider ce qui est bien, convenable, admissible ou non. C’est génial de pouvoir vivre dans un tel espace de liberté individuel. Mais…. la question est de savoir ce qu’en pense Dieu.

Le dilemme n’est pas nouveau. Le peuple d’Israël a lui aussi fait des choix. L’histoire biblique est là pour nous rappeler que les choix entraînent des conséquences.

Et maintenant revenons au titre de cette méditation : Inutile de prier.

Une question s’impose : Que faire pour que l’action de prier retrouve auprès de Dieu une oreille attentive ?

La réponse nous est maintes fois donnée dans la Bible :

Cherchez l’Eternel pendant qu’il se trouve ; Invoquez-le, tandis qu’il est près.

Que le méchant abandonne sa voie, Et l’homme d’iniquité ses pensées ;

Qu’il retourne à l’Eternel, qui aura pitié de lui,

A notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner

(Esaïe 55, 6-7)

Revenez donc à moi, et moi, je reviendrai à vous, déclare l’Éternel, le Seigneur des armées célestes. Et vous dites : « Comment devons-nous revenir ? » Un homme peut-il voler Dieu ? Pourtant, vous me volez, et puis vous demandez : « En quoi t’avons-nous donc volé ? » Lorsque vous retenez vos offrandes et vos dîmes ! Vous êtes sous le coup d’une malédiction parce que tout ce peuple, vous tous, vous me volez. Apportez donc vos dîmes dans leur totalité dans le trésor du Temple pour qu’il y ait des vivres dans ma demeure ! De cette façon-là, mettez-moi à l’épreuve, déclare l’Éternel, le Seigneur des armées célestes : alors vous verrez bien si, de mon côté, je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, et ne vous comble pas avec surabondance de ma bénédiction. (Malachie 3.7-10)

Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. (Jacques 4.3)

Jésus dit : Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. (Jean 15.4-8)

Avons-nous l’impression que, depuis quelque temps, nous prions inutilement ? Pour inverser la tendance, pourquoi ne pas introduire ou réintroduire dans notre vie les principes fondamentaux pour une prière efficace ? Avec Dieu, il y a, dans certaines situations, des conditions non négociables. Le mieux est d’accepter ces termes du contrat.

 

Charles-André Geiser