Partage n°120: Nature

Ce mot désigne l’environnement naturel

dans lequel nous vivons.

Il désigne aussi ce qui fait notre être :

la nature humaine.

 

Concernant tout ce qui compose le monde animal, végétal, minéral :

« … La nature est l’art de Dieu… » (Bernardin de Saint-Pierre au 18ème siècle).

Nous utilisons le mot « création » quand nous parlons de la nature. La nature éveille en nous un sentiment d’émerveillement. Elle nous impressionne aussi. L’apôtre Paul écrivit :

« Depuis la création, les œuvres de Dieu  parlent à la pensée et à la conscience des hommes de ses perfections invisibles : quiconque sait y regarder, peut y discerner clairement sa divinité et sa puissance » (Romains 1-20).

La nature nous parle. La nature humaine suscite parfois et trop souvent, bien des inquiétudes ; à ce niveau le meilleur côtoie le pire.

Le sentiment que le pire l’emporte sur le meilleur est difficile à combattre. Un seul geste attentatoire sur autrui, et nous voilà conduit à douter de l’espèce humaine. Depuis l’aube de l’humanité aucune génération n’a été épargnée. Les plus beaux rêves se changent parfois en cauchemar. A peine s’est-on approché du bonheur qu’il semble s’éloigner.

Il y a au cœur de l’humanité une attente, comme un soupir que nous retrouvons de génération en génération. On peut dire que Dieu n’existe pas ou qu’il est mort selon certains, mais cette attente inséparable de l’histoire humaine nous dit qu’il existe. Victor Hugo écrivit que :

« le doigt de Dieu écrit un mot sur le front de tout homme : Espérance ».

L’Evangile qui est bien plus que le livre d’une religion, nous dit ce besoin d’espérance, cette attente.

Si nous savons attendre les beaux jours lorsque l’hiver semble s’attarder, nous attendons aussi des jours meilleurs pour l’humanité. La Bible nous parle d’une attente messianique. Certains parmi les chefs religieux ont voulu faire mourir Jésus, qui disait être le Messie. D’autres l’accueillirent comme tel. Partout où il passait, la guérison et l’espérance jaillissait dans son sillage. Il fut pourtant crucifié ! Il est bon de redire encore le geste d’un amour inouï qui a conduit il y a longtemps cet homme à se livrer et à mourir crucifié en donnant sa vie pour nous.

« On ne m’ôte pas la vie, je la donne » disait Jésus

(Evangile selon Jean chapitre 10 et verset 18).

S’il y a un geste à ne pas oublier, c’est bien celui-ci, car c’est pour nous qu’il a été accompli, qui que nous soyons et de quelque génération que nous soyons.

Ce qui a été accompli par le Christ Jésus est aussi annonciateur d’un monde nouveau dont il a jeté les fondements, en nous montrant le visage d’un Dieu qui s’offre, qui se donne et qui s’abaisse pour nous rencontrer de façon humaine, loin de l’inhumanité des tyrans et dictateurs de tous bords. Un Dieu qui se fait homme au contraire des hommes qui se croient Dieu. Oui, nous avons immensément besoin de nous souvenir de Jésus-Christ, de rappeler encore et toujours combien son amour nous rejoint et nous convient. Elle est en lui cette noble nature après laquelle nous soupirons, non seulement pour nous-mêmes mais pour le bien de l’humanité, et de la nature dans son ensemble.

François Quoniam 

Pasteur de l’EEL