« A vos souhaits… »
En y réfléchissant un peu, ce qui commence et ce qui se termine, nous disent à quel point nous sommes loin de pouvoir tout maîtriser, et que nous avons besoin de nous en remettre pour toutes choses entre les mains de notre Créateur. Il est le commencement et la fin, l’alpha et l’oméga.
Dans notre vie il y a des moments pour ce qui doit commencer et d’autres pour ce qui doit finir. Nous vivons une succession d’étapes, bon gré mal gré.
C’est ainsi. En parcourant la bible, dans le livre de l’Ecclésiaste au chapitre 3, nous découvrons ces mots : « Il y a un temps pour tout ». Un temps pour tout : non pas seulement pour ce que nous aimerions ou aimons vivre, mais aussi pour ce qui nous est plus difficile à vivre. Un temps pour tout, absolument tout. Je crois qu’il est bon pour nous d’intégrer cette donnée.
Il est bon pour nous d’apprendre que nous ne sommes pas des maîtres, et ceci quels que soient nos titres, notre science, nos biens, l’influence et l’importance que nous pensons avoir. Nous ne sommes pas des maîtres, et nous avons besoin d’apprendre que nous avons à être de bons serviteurs dans notre environnement matériel, dans cette communauté humaine. On dit que l’illusion du pouvoir est trompeuse. Même les plus grands et les plus riches, les plus influents, un jour se tairont et seront livrés à l’impuissance, comme les autres.
Nouvelle année, temps donné à nouveau, pour apprendre… l’important. Aurons-nous le temps pour apprendre, pour commencer à apprendre, continuer à apprendre, apprendre encore un peu plus et mieux ce qui compte vraiment pour nos vies et pour ce temps que nous avons à traverser ?
Un souhait n’est pas inutile, même s’il semble que finalement, après tant de souhaits de bonheur, de paix, de joie, de santé, prononcés chaque année, le monde ne s’élève pas sur les cimes du bonheur, loin de là, hélas !
Un souhait n’est pas inutile, lorsqu’il est pensé sincèrement, comme une prière adressée à Dieu. De souhaiter le meilleur à quelqu’un auprès, autour de nous, doit nous conduire à agir de manière à répandre la bienveillance sous les formes qu’elle doit prendre en réponse aux besoins rencontrés. Santé, travail, bonheur, paix, réussite… les vœux semblent innombrables, et parfois s’acharnent à rester éloignés, inaccessibles. Nos souhaits sont insuffisants s’ils ne s’accompagnent pas de gestes, d’engagements, de mots qui, prononcés avec cœur, et humilité, disent à l’autre qu’il compte pour nous.
Face à tant de soif et de faim de justice, de paix, d’amour, nos souhaits peuvent paraître dérisoires, comme un souffle insuffisant pour éteindre un feu qui s’apprête à tout dévorer… A défaut de pouvoir changer ce qu’il faudrait, d’être suffisant face à tant de souffrances et d’attentes, nous pouvons dire nos souhaits à Dieu, comme aux hommes, et croire comme l’écrivait Luther, que : « La force de Dieu commence où celle de l’homme prend fin ».
Nous pouvons nous souhaiter, avec foi, ce qui est meilleur, ce qui nous rend meilleur.
Je vous souhaite, face à cette nouvelle année, de recevoir d’en-haut, de notre Père du Ciel, en son Fils Jésus-Christ, et par le Saint-Esprit, ce qui est meilleur, réconfortant, fortifiant, soutenant. Oui, une bonne année à chacun pour 2020.
François Quoniam
Pasteur