Il y a quelques mois de cela, nous avions invité, à La Chaux-de-Fonds, une multiple championne suisse de gymnastique artistique.
Dans le cadre de notre rencontre mensuelle « 61 minutes pour l’Essence Ciel », Naomi Zeller-Filieri nous avait décrit avec beaucoup d’humour et un sourire éclatant la vie quotidienne d’une jeune fille consacrant toutes ses forces et ses talents à l’exercice d’une discipline sportive tellement exigeante. Placée sous le thème « Réaliser un exploit, c’est quoi ? », Naomi n’avait pas occulté les renoncements consentis afin de réaliser des exploits sportifs.
Blessures constantes, une alimentation dans laquelle il n’y avait pas de place pour des petits plaisirs gastronomiques, hygiène de vie rigoureuse, entraîneur hurlant ses ordres à des fillettes au lieu de parler normalement, etc. Et au fil de son témoignage décliné sous forme d’une interview, la centaine de personnes présentes, en large majorité des jeunes, prenait conscience que le prix à payer pour monter sur la plus haute marche du podium avait de quoi décourager les tièdes et les peureux.
Dès la fin de sa carrière de sportive d’élite, Naomi changea de statut civil en se mariant à un gars extrêmement sympathique.
Etait-ce un exploit ? Pas vraiment quoique se marier actuellement exige une belle dose de confiance et de foi.
Personnellement je suis persuadé qu’un mariage dans lequel les deux partenaires sont durablement heureux est un exploit.
Oh, j’allais oublier de préciser que Naomi, dès son enfance, avait librement décidé de placer sa confiance en Jésus-Christ. Sa maman, avant de boucler la valise de sa fille avant de nombreux départs à l’étranger, avait l’habitude de glisser entre les vêtements de petits billets sur lesquels était inscrits des versets de la Bible. Et cela avait influencé positivement toute sa jeunesse.
Pour conclure l’interview, j’avais alors demandé à Naomi quel était désormais son objectif et l’exploit visé. Sa réponse fut immédiate : « Nous voulons fonder une famille ! »
Aujourd’hui Naomi et son mari sont les parents d’un robuste petit garçon. Il y a une vie après la compétition, après la gloire affichée sur un podium ou la tristesse en échouant au pied de celui-ci.
Si un de ces jours vous croisez un champion ou une championne en fin de carrière, dites-lui : Il y a une vie après la compétition !
Bonne semaine!
Charles-André Geiser