Billet 04.19 – Se faire insistant

Pour obtenir certaines choses ou atteindre tel objectif, il faut parfois se faire insistant et sans gêne. Dans les Evangiles, nous trouvons le récit de Bartimée. Cet homme était aveugle et sa vie quotidienne n’avait rien d’enviable depuis que ses yeux ne fonctionnaient plus.

Pour subvenir à ses besoins, il n’avait d’autre choix que de mendier en se plaçant au bord d’un chemin. Et là, il attirerait l’attention des passants dans l’espoir de déclencher de petits gestes généreux. Mettons-nous quelques instants à sa place. Ne serait-il pas légitime de soupirer après un miracle, par exemple d’être guéri de la cécité pour enfin acquérir une certaine autonomie ?

Et c’est là que le récit des Evangiles devient passionnant. Il est écrit: Bartimée était assis au bord du chemin et mendiait. Il entendit la foule qui avançait et demanda ce que c’était. On lui apprit que Jésus de Nazareth passait par là. Alors il s’écria: «Jésus Fils de David, aie pitié de moi!» Ceux qui marchaient en avant lui faisaient des reproches pour qu’il se taise, mais il criait encore plus fort: « Fils de David, aie pitié de moi!» Jésus s’arrêta et ordonna qu’on le lui amène. Quand l’aveugle se fut approché, Jésus lui demanda: «Que veux-tu que je fasse pour toi ?» Il répondit: «Maître, fais que je voie de nouveau.» Et Jésus lui dit: «Et bien, ta foi t’a guéri.» Aussitôt, il put voir, et il suivait Jésus en louant Dieu. (Luc 18. 35-43)

Ne trouvons-nous pas dans ce récit une démonstration éclatante qu’il vaut la peine d’insister parfois, même si notre entourage nous demande de nous taire ?

Pour rencontrer Jésus et bénéficier de son intervention, il faut en effet parfois ignorer les conseils et les reproches de nos amis, des membres de notre famille, de nos collègues de travail et , c’est lamentable, de personnes qui se déclarent chrétiennes.

Fraternellement

Charles-André Geiser