Billet 08.2018 – Carton jaune ou rouge ?

Il existe toute une série de livres plus ou moins sérieux ou crédibles abordant le langage des gestes.

On peut y découvrir que chacun de nos gestes, la position de nos mains ou de nos pieds, la manière de croiser ou décroiser nos jambes ou nos bras lors d’un entretien est révélateur de nos sentiments, de nos ambitions, de notre caractère, de notre droiture, etc.

Ceci est particulièrement passionnant lorsqu’il s’agit des premiers contacts lors d’une relation qui évoluera peut-être dans le registre de l’amour. Prudence tout de même ! Ne tirons pas trop vite des conclusions définitives. Le pied droit qui gratte le sol n’est pas toujours un signe d’impatience ou d’agacement à notre sujet. Notre interlocuteur a peut-être tout simplement un petit caillou dans sa chaussure !

Les experts en ressources humaines sont formés pour détecter les qualités et les faiblesses des candidats qui se présentent devant eux. Des cours très pointus sont offerts aux personnes qui cherchent un nouvel emploi afin de les rendre bien conscientes de cet examen visuel qui les attend lors d’un futur entretien d’embauche.

De nombreuses disciplines sportives sont dirigées par des arbitres. Chacun de leurs gestes a une signification très précise. Et les joueurs sont censés comprendre instantanément le langage gestuel de l’arbitre. L’arbitre doit aussi bien sûr connaître les gestes codifiés dans le type de sport qu’il dirige s’il ne veut pas déclencher une émeute sur le terrain et dans les gradins.

J’en ai fait l’expérience un certain jour et j’en ris encore…. aujourd’hui.

Un match amical de football entre deux équipes corporatives devait commencer. Les joueurs étaient sur le terrain mais l’arbitre n’était pas au rendez-vous. Dirigeant d’une des équipes, j’étais au bord du terrain, me réjouissant de voir ce match.

Deux joueurs s’approchèrent subitement de moi, me suppliant d’arbitrer ce match. Je refusai d’abord poliment et finalement, après les avoir avertis que je n’étais pas compétent dans ce rôle, je cédai face à leur insistance.

Revêtu d’un maillot d’arbitre que l’on me tendit illico, de deux petits cartons colorés et d’un sifflet que je mis immédiatement en action, je déclenchai le début d’un match pas comme les autres.

Quelques minutes plus tard, le regard, les cris d’énervement de certains joueurs apportèrent la preuve évidente que quelque chose clochait.

Je sifflais soit trop tôt ou trop tard. Mes gestes n’étaient pas compris et la confusion s’installait à tous les niveaux.

Fort de mon pouvoir, je sifflai un pénalty plus que discutable (paraît-il)!. Tandis qu’une équipe manifestait sa joie, l’autre m’entourait telle une meute prête à me dévorer. Je sortis un carton jaune pour tenter de calmer un joueur, lui faisant comprendre que le suivant serait d’un rouge vif ! Il compris en rageant et s’éloigna piteusement de moi.

Mais je ne cédai pas d’un pouce et le pénalty fut bel et bien tiré.

Spiritualisons un peu ce témoignage vécu.

Dans la vie, il y a aussi des règles à respecter. Et Dieu les a résumées dans un document appelé: Les dix commandements.

Soyons sérieux. On peut faire semblant d’ignorer ces règles. Pourtant elles sont là pour nous éviter de recevoir un « carton rouge ».

Dieu nous parle par de multiples signes ou gestes. Apprenons à les interpréter.

Euh, j’oubliais de préciser: Dieu ne fait jamais une erreur d’arbitrage !

Fraternellement.

Charles-André Geiser