Nous sommes des centaines de millions de personnes disséminées sur notre planète à avoir suivi avec angoisse et espoir le sauvetage des 33 mineurs chiliens.

Ils étaient vraiment au fond du trou. Et sans le secours organisé depuis la surface du sol, ils allaient tous mourir sans aucun doute possible.

Ce qui était attendu d’eux, c’était d’être patients, disciplinés, solidaires et confiants. Leur retour à l’air libre fut une véritable délivrance. Et nous avons exprimé notre joie en les voyant sortir de la capsule dans laquelle un à un avait pris place pour sortir du trou.

Mais… comment vont-ils désormais (re)vivre ? Là est la question. Désormais célèbres, ils devront apprendre à vivre et gérer ce nouveau statut. Espérons qu’ils seront bien conseillés et entourés.

Et maintenant, regardons et écoutons ce qui se passe autour de nous. Ne voyons-nous pas et n’entendons-nous pas les soupirs et les cris de personnes qui sont également au fond du trou ? Ne devrions-nous pas nous aussi mettre en place ce qu’il faut pour les sortir du trou ? Pas nécessaire d’investir des millions et des systèmes super sophistiqués. Parfois une parole d’encouragement, une présence silencieuse pour écouter celui qui souffre, qui se sent coincé au fond de son trou, ou un petit don en signe de compassion peut déjà constituer un canal par lequel il (elle) sortira du trou.

Pas besoin d’avoir un bras de 700 mètres de long pour saisir la main d’une personne découragée, abattue par des épreuves qui lui sont tombées sur la tête. Seule elle ne s’en sortira pas.

Elle est peut-être là, tout près de toi, ou juste à côté de toi à l’école, au bureau ou à l’atelier.

Prendre au sérieux ce que la Bible nous enseigne est une caractéristique de ceux qui affirment être chrétiens :

Si quelqu’un, ayant largement de quoi vivre, voit son frère dans le besoin mais lui ferme son cœur, comment peut-il prétendre qu’il aime Dieu ? N’aimons pas seulement en paroles, avec de beaux discours ; faisons preuve d’un véritable amour qui se manifeste par des actes ( 1 Jean 3.17-18)

Courage mes amis, essayons aujourd’hui de sortir quelqu’un de son trou !

Bonne semaine!

Charles-André Geiser