Billet 10.19 – Prier l’a rendu pire !

Savez-vous que la prière peut rendre pire ? En d’autres termes: Plus certaines personnes prient et plus elles s’éloignent de Dieu!

Un proverbe tiré de la Bible dit ceci : L’arrogance précède la ruine, et l’orgueil précède la chute (Proverbes 16.18).

Jésus -Christ  illustra cette vérité en racontant une petite histoire qui n’a rien perdu de son actualité. L’objectif était de s’adresser à tous ceux qui se croyaient justes aux yeux de Dieu et méprisaient les autres.

« Deux hommes montèrent au temple pour prier; l’un était pharisien (membre de l’Assemblée Nationale et membre d’un parti religieux très rigoureux), et l’autre publicain (au service de l’envahisseur Romain).

Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain;

je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus.

Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant : O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur.

Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé  » (Evangile de Luc, chapitre 18.9-14).

Se rendre régulièrement à l’église est une bonne habitude. Mais prudence. Il ne suffit pas de s’asseoir pieusement sur un banc multi centenaire ou un siège rembourré, de joindre les mains, d’incliner légèrement la tête à droite et de prononcer de belles paroles ! Le pharisien était un habitué du temple. Et sa prière commença par de belles paroles « O Dieu, je te rends grâces… » jusque là, ce fut parfait. La suite révéla son orgueil et son mépris des autres. Fallait-il vraiment qu’il énumère tous les vices vrais ou imaginaires qu’il avait observés autour de lui ? Fallait-il vraiment qu’il étale devant Dieu ses bonnes actions et sa piété chronique ?

A deux pas de lui, un homme n’en menait pas large. Il s’humiliait et implorait la grâce de Dieu.

La conclusion du récit est lapidaire: le religieux professionnel quitta le temple encore plus mauvais et coupable qu’à son entrée.

Et le collecteur d’impôts descendit dans sa maison en étant pardonné.

Fraternellement

Charles-André Geiser