Partage n°125

Le passé, le présent et l’avenir.

Plus les années s’ajoutent à notre vie et plus notre passé prend de place. Le présent, comme toujours est insaisissable, tellement furtif, à peine voulons-nous prononcer son nom qu’il n’est plus. L’avenir nous reste à jamais inaccessible, source inépuisable de questions, d’attentes, de rêves ou d’inquiétudes… 

Mais où que nous dirigions nos regards, dans quelque direction que ce soit ; dans le passé, sur le présent ou vers l’avenir, nous voulons garder ces mots du Christ qui, avant de quitter ces lieux terrestres, a promis aux oreilles de ses disciples : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin dumonde »Matthieu 28-20. 

Nous pouvons aussi nous souvenir de ces mots adressés aux croyants dans une lettre par un auteur resté anonyme, connaisseur des traditions et pratiques juives en même temps que chrétien convaincu et capable de resituer tout cela à la lumière de la venue, de la vie et des paroles de Jésus, le Christ. Il écrivit : « Jésus-Christ est le même hier,aujourd’hui et éternellement »Hébreux 13-8.

Nous ne savons pas toujours comment bien gérer nos souvenirs, parfois source de regrets ou de nostalgie… Nous ne sommes pas toujours à l’aise avec ce qui se présente sous nos pas, notre présent : L’immédiat nous surprend sans que nous ne sachions apporter la réponse convenable et lorsque nous y repensons nous nous disons qu’il est trop tard, que le moment de dire ou de faire est passé, tant pis ! 

Que dire du regard que nous portons sur demain, et plus loin encore ? Nous sommes face à ce qui est insondable, et parfois ce qui arrive nous semble déroutant. Nous pensions que… et voilà que c’est autrement ! 

Notre réflexion pourrait encore longuement s’étendre et chacun pourrait apporter son impression sur le temps qui passe et sur notre façon de vivre avec.

Face à nos limites, et plutôt que de céder la place aux inquiétudes qui peuvent nous envahir, à la souffrance morale face à un monde qui semble dériver nous ne savons jusqu’où, à la folie des dictatures de tous bords retenant captives des populations en quête d’une terre promise où il fera enfin bon de vivre, rappelons que le Christ est venu, qu’il est mort sur une croix pour nous, qu’il est aussi ressuscité d’entre les morts et qu’il reviendra pour juger les vivants et les morts. C’est ce que nous dit année après année le rappel de la fête de Pâques.

En Jésus, notre passé est revisité à la lumière de son amour, de son pardon, de sa grâce inépuisable ; notre présent est assuré de sa présence ; pour ce qui est devant nous, ce qui vient, nous voulons persévérer dans l’espérance, dans la confiance en ce qu’il a préparé d’avance. 

Nous pouvons méditer cette prière du roi David : « Qui suis-je, SeigneurDieu, et qu’est-ce que ma maison, pour que tu m’aies fait parvenir jusqu’ici ? C’est encore peu de chose à tes yeux, Seigneur Dieu ; tu parles aussi en faveur de ma maison pour des temps lointains… Que tu es grand Seigneur Dieu ! Nul n’est semblable à toi »2 Samuel 7-18 à 22. 

François Quoniam , Pasteur de l’EEL