« Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat… Mais… L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! … Quoiqu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ».
Ces mots du Général de Gaulle lors de son intervention du 18 juin 1940 à la radio de Londres, sont très évocateurs. La résignation d’un gouvernement face à un ennemi plus fort qui s’impose peut ressembler à une mesure de sagesse, en l’absence d’une volonté de continuer à se battre coûte que coûte, à n’importe quel prix ! Pourquoi s’acharner et prendre un plus grand risque pour les populations civiles face à un ennemi impitoyable. Mais les compromis, voire une soumission, peuvent-ils réellement changer un ennemi en ami ? Non, nous le savons. Un rapport de forces peut inspirer de la crainte, et des attitudes serviles, mais ne crée jamais l’amitié et le respect véritable. La responsabilité des personnes en situation de gouvernement est énorme, et certaines décisions peuvent nous apparaître, surtout de loin, comme prises bien facilement… Enfin, l’esprit de résistance, le désir d’aller jusqu’au bout face à un adversaire plus fort demande une force de caractère, une détermination, un sens du prix à payer qui ne se rencontre pas toujours.
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