Il y a quelques années, Jeanne d’Arc et moi étions attablés dans un restaurant de Sherbrooke (Québec). Tout près de nous, un monsieur d’un certain âge nous semblait mal en point en se rendant péniblement vers la sortie. Quelques instants plus tard, nous nous regardons et nous disons simultanément : Nous aurions dû prier pour lui! ». Hélas, il était déjà parti.
Nous avons longtemps été troublés par ce fait qui nous semblait anodin. Pourquoi ne pas avoir répondu à ce que l’Esprit nous inspirait à faire?
Une crainte à cause de l’emplacement? Pourtant, à cette heure tardive, nous étions presque seuls dans ce restaurant.
Timidité? Lenteur à réagir? Nous voulions rentrer à la maison au plus tôt? Un peu de tout ça, sûrement. Nous nous sommes dit : « La prochaine fois, sachons reconnaître la voix de Celui qui est notre Berger. (Jean 10 :27) Pardonne-nous, Seigneur, de ne pas avoir obéi à ton appel, de ne pas avoir reconnu ta voix. »
Cet épisode nous a servi de leçon, une leçon bien apprise car le Seigneur nous a donné l’occasion de se reprendre.
Quelques temps plus tard, nous voilà de retour à Edmonton pour revoir des amis, dont Oe’livia. Nous la connaissions depuis des années car elle était la gardienne de nos jeunes enfants lors de notre séjour de trois ans dans cette ville de l’Alberta dans les années soixante-dix.
Plus de 40 ans plus tard, nous nous retrouvons pour prendre le déjeuner dans un resto. Durant la conversation, Oe’livia nous dit que son médecin vient de lui annoncer qu’elle est atteinte d’un cancer. Cette fois encore, JD et moi ressentons le besoin de prier pour elle, et avec elle, pour sa guérison.
Je dois préciser que cette fois-ci, le contexte n’était pas du tout le même qu’à Sherbrooke. Ce restaurant était situé dans un centre d’achats; l’endroit était bondé et notre table se trouvait devant la vitrine donnant sur le corridor des magasins. Mais sans nous préoccuper de l’environnement, nous nous sommes unis dans la prière à haute voix, nos larmes se joignant à ceux d’Oe’livia.
Comme Dieu est toujours fidèle, il nous a donné une deuxième opportunité, une deuxième chance pour faire ce que nous avions négligé la première fois! Vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’Oe’livia nous a confirmé quelques semaines plus tard que son médecin l’a déclaré libre de tout cancer. Guérie! Nous lui avons parlé récemment, en 2022. Son cancer n’est jamais revenu; elle est rayonnante de santé! Alléluia!
En terminant, laisse-moi te dire que le Seigneur ne tient pas rancune pour ta désobéissance ou ta négligence du passé. Il te donnera une occasion de te reprendre! Il est le Dieu de la deuxième chance!
Que ce soit dans un restaurant, à l’école, à nos lieux de travail, sur les plages, dans nos activités sportives et tout autre endroit de rassemblement, sortons de nos zones de confort. Saisissons chaque occasion pour bénir, encourager, proclamer la parole, malgré les inconvénients, malgré les distractions, malgré la gêne et timidité, soyons sensibles et éveillés aux opportunités que Dieu placera sur nos chemins. Ce monde en a besoin!
Pasteur Claude Favreau
Drummondville, Québec
2022