En pensée avec chacun et chacune en ce dimanche 29 mars 2020
Chers frères et sœurs en Jésus-Christ. En ces temps où notre mode de vie a été touché par l’arrivée d’un virus qui a dicté sa loi à tout un pays, à toute l’Europe, et plus encore, nous levons nos têtes pour regarder ce que Dieu a préparé pour ceux qui croient en lui. Nous pouvons voir en ces temps, seulement le temps d’une épidémie passagère, même redoutable. Mais les effets de cette épidémie sur l’économie, la vie sociale, et d’autres domaines, semblent nous dire qu’il y a bien plus qu’une épidémie… Toutefois, et quoi qu’il en soit de tout cela, nous nous souvenons que l’espérance n’est pas dans l’absence de difficultés, qu’elles soient matérielles, physiques, morales, mais de savoir que dans ces difficultés nous avons en Dieu un avenir et de l’espérance (Jérémie 29-11).
Nous nous rappelons ces mots de l’apôtre Paul dans l’épître aux Romains :
« Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Serait-ce la détresse, l’angoisse, la persécution, la faim, le dénuement… Au contraire, dans tout cela nous sommes plus que vainqueurs, grâce à celui qui nous a aimés… » (Romains chapitre 8 verset 35 à 37).
Il venait d’écrire : « Nous savons que tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu » verset 28.
Lorsque Dieu a décidé que le temps était venu pour les hébreux esclaves en Egypte, de sortir de cet état aliénant, de plus en plus oppressant, il permit que tous puissent sortir ensemble. Pas une seule personne ne fut laissée à l’écart. Ils furent tous au bénéfice du sang de l’agneau pascal et participèrent ensemble à cet évènement.
Cela nous rappelle ces autres mots du dernier chapitre de la première lettre aux Thessaloniciens :
« Que le Dieu de la paix vous conduise lui-même à une sainteté totale et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps soit conservé irréprochable lors du retour de notre Seigneur Jésus-Christ. Celui qui vous appelle est Fidèle, c’est aussi lui qui le fera » (1 Thessaloniciens chapitre 5 et versets 23 et 24).
Avec ce texte je veux simplement dire : de la même façon que personne n’est oublié de Dieu, rien n’est négligé de Dieu pour notre vie, dans sa complexité à la fois physique, intellectuelle, morale, spirituelle.
Avoir la foi aujourd’hui, professer notre foi en Dieu et en Jésus-Christ, c’est se trouver dans la position de ce peuple descendant d’Abraham à la veille de sa sortie d’Egypte. Ils s’étaient préparés, obéissant à ce que Moïse leur avait dit de la part de Dieu. Ils s’étaient équipés pour se mettre en route, ils étaient prêts à partir. Un chemin connu de Dieu s’ouvrait, de façon étonnante, pour eux. Le chemin allait être long, et les difficultés nombreuses, les défis également. La lecture de cette histoire a de quoi nous parler encore aujourd’hui. Nous lisons dans le Psaume 105 et au verset 37 : » Dieu a fait sortir son peuple… et personne ne trébuchait (ou : ne faiblit selon la traduction du Rabbinat Français) parmi les tribus« .
L’église de Jésus-Christ, dont nous faisons partie, est en marche vers sa destinée. Elle franchit des étapes. Elle fut et est encore confrontée à bien des agitations, des souffrances, et des questions face aux évènements. Nous ne sommes pas forts au point d’avoir la folie de penser que plus aucune difficulté ne puisse nous toucher et que nous pouvons avancer les mains dans les poches, mais nous sommes forts lorsque nous faisons confiance, absolument, à celui qui a donné sa vie pour nous et qui a dit : « Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8-12).
Dieu a tant aimé le monde, sans aucune exception, et personne n’est en dehors du champ de cet amour. Mais Dieu a aussi un regard tout particulier sur ceux qui s’attendent à lui dans leur faiblesse, dans leurs souffrances, dans leurs craintes et qui, malgré les larmes versées parfois, espèrent en lui contre vents et marées.
Le temps ne nous appartient pas, et il ne nous appartient pas non plus de tout comprendre de ce que nous vivons, mais il nous appartient d’être prêts à entrer encore davantage dans notre destinée, avec foi.
Votre frère dans le Seigneur et pasteur, François Quoniam