« Recherchez la paix avec tous.. » (Lettre aux Hébreux chapitre 12 et verset 14).

L’impression que nous pouvons avoir en écoutant le nombre important d’informations quotidiennes que diffusent les médias, c’est que la paix semble de plus en plus étrangère à notre humanité. Toutes sortes de conflits personnels ou au niveau des nations donnent un bien triste visage de notre planète et de notre vie…

Encore une fois, la fête de Noël sera célébrée, pas forcément de façon religieuse, mais par des temps de congés de circonstance… Si nous pouvions concilier ces temps de repos, cette fête propice aux rencontres de familles, avec le sens premier de cette fête chrétienne, cela donnerait un plein sens à ce jour de Noël.

Car Noël, c’est le rappel de la naissance de Jésus à Bethléem en Judée, la naissance de celui qui était annoncé depuis plusieurs siècles par des prophètes. La naissance de celui auprès de qui peuvent se retrouver des « mages venus d’orient » et « des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux ». Sa naissance à Bethléem (ce qui signifie : la maison du pain) attira ces hommes de conditions tellement différentes mais unis, sans même s’être concertés au préalable, par une même adoration. Impossible alors de se haïr, de se combattre.

Les efforts pour rapprocher les hommes se heurtent à des murs d’incompréhension, à des racines profondes d’antipathie parfois réciproques de nature à dégénérer en conflits interminables…

Encore une fois, mentionner ce besoin de paix, pour chacun, pour les familles, pour les pays, pour la terre entière, ce n’est pas de trop, même si cela fait trop longtemps qu’on en parle et qu’aujourd’hui trop de gens meurent dans des conflits ethniques et/ou victimes d’actes destinés à semer la terreur, oubliés, délaissés… et pas seulement quelques personnes dispersées ici ou là, mais des millions de gens, de tous âges, de toutes conditions, de tous pays…

Je crois que cette parole tirée de la Bible  « Recherchez la paix avec tous… » n’est pas du tout dépassée, malheureusement. Nous aimerions lire ces mots en nous disant : « Comme nous avons de la chance aujourd’hui, ce ne devait pas être facile à cette époque ! ».  Hélas, l’invitation, qui a les accents oubliés d’un ordre, d’un impératif, demeure d’actualité : « Recherchez la paix avec tous… ».

La paix est attachée au pardon, à l’indulgence, à la bienveillance, à la patience, tout autant qu’à la justice, ou encore à la modestie, à l’humilité, sans oublier la foi.

La foi en un Dieu Juste, aimant, notre Père qui est au Cieux et en Jésus-Christ notre frère, notre Sauveur mort crucifié comme un malfaiteur mais puissamment ressuscité, assis désormais à la droite de Dieu.

En ces dernières semaines de l’année 2019, que pourrions-nous faire pour mettre la paix là où il y a la guerre ? Je sais, que cette question rencontre mon sentiment d’impuissance, et la souffrance qui y est attachée, mais la foi en Dieu nous aide, là où nous sommes, à poser notre modeste pierre sur l’édifice de la paix, et à prier pour que les gouvernements en place soient des « acteurs » conduits par un esprit paisible et non partisan.

Charles Aznavour, chanta « un enfant est né ». Rappelons quelques paroles de ce chant :

« Un enfant est né, messager des cieux pour léguer sa vie comme un don précieux pour l’humanité… Jésus vient à nous et nous tend les mains… Chantons tous son avènement… ».

Noël ne sera pleinement Noël que lorsque tous pourront vivre en paix. En attendant, continuons à le souhaiter. « Que le Dieu de paix soit avec vous tous » (Lettre aux Romains chapitre 15 et verset 33).

Pasteur François Quoniam