Samedi dernier, alors que j’apportais la parole au service funéraire de mon père, j’ai comparé la vie et la mort au jeu de Monopoly.

Durant mon adolescence, je jouais régulièrement à ce jeu qui agrémentait mes soirées, ce jeu où l’on achète des propriétés, des maisons, où le but est d’en accumuler plus que tes adversaires. Malgré les embûches et contraintes durant le parcours, nous achetons, vendons et faisons des transactions; nous formons des relations et surtout, nous développons l’instinct d’un gagnant. A la toute fin, la partie terminée, gagnant ou perdant, le jeu retourne dans sa boite.

Ainsi en est-il dans la vie. Nous accumulons argent, propriétés, amis et ce qui est nécessaire pour notre famille, notre bien-être. Nous avons fait face à des situations, des épreuves qui nous ont ralenti dans nos projets pour finalement s’en sortir avec panache. Mais un de ces jours, ai-je dit, tout retournera dans la boite (en plaçant ma main sur le cercueil). 

Les Écritures sont claires sur le sujet. « Toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe. L’herbe sèche, et la fleur tombe; mais la parole du Seigneur demeure éternellement. » (I Pierre 1 :24,25)

Notre Dieu dans sa grâce nous a permis de vivre une belle vie, la seule que nous aurons. Malgré les imperfections de celle-ci, je sais qu’un jour toutes mes bonnes actions, mes œuvres, mes talents et possessions devront retourner dans la boîte pour me permettre d’entrer dans un autre monde, celui de l’éternité. Quand? Je ne le sais pas et pour être franc, je préfère ne pas le savoir car je serai porté à faire le décompte du temps qu’il me reste avec énervement au fur et à mesure que le jour approche. Et après tout, j’aime trop vivre ici-bas avec ma famille et mes proches, ensembles pour Dieu.

Prendre soin de son corps est très important et c’est pourquoi nous y passons plusieurs heures par semaine; mais la préparation de notre âme l’est encore plus. Après tout, Jésus l’a bien dit: “Que sert-il à un homme(ou femme) de gagner tout le monde, s’il perd son âme?” (Marc 8:36)   

Pasteur Claude Favreau
Drummondville, Québec
06.05.2020