Partage n°118

2017…2018

Réflexion sur le temps qui passe

Une nouvelle fois Noël a été célébré, et une nouvelle année vit ses premières heures. Que sera 2018 ?

Un grand cru pour le vin ? Une bonne année pour les champignons ? … Une année positive pour le marché de l’emploi, des progrès dans le domaine de la santé, une moindre pollution ? Nous souhaiterions aussi sans aucun doute un recul évident des diverses formes de violence, du terrorisme… ? Il y a tant de souhaits, de ceux qui font sourire aux plus graves…

Sur le calendrier un chiffre change, mais nous avons d’autres ambitions que de voir un chiffre changer sur un calendrier ! Si rien ne change, ou plutôt si certains changements qui se font jour ne font qu’accentuer les souffrances d’une humanité confrontée à d’incessants conflits, si la terre ressemble davantage à un enfer pour trop de gens, alors ne préférerions-nous pas que le temps s’arrête ?

S’il nous était possible de redoubler l’année comme des élèves peuvent redoubler une classe pour une meilleure acquisition du savoir, ne le souhaiterions-nous pas ? S’il était possible de vivre une année 2017 bis, plutôt qu’un changement d’année.

Pourrions-nous imaginer nous souhaiter une bonne année 2017 bis, comme un signe affirmant notre volonté de ne pas continuer sans que quelque chose ne change vraiment pour la paix et l’espérance. Mais comment ? Nous ne pouvons pas changer le monde… Mais le monde peut changer, si nous changeons en nous-mêmes.

Que pouvons-nous contre le temps ? Nous ne pouvons pas l’arrêter, mais nous pouvons nous arrêter. Car le temps passe, mais qu’apprenons-nous vraiment de la vie ?

Les formes de la folie destructrice des hommes, ainsi que les lieux où ils s’expriment, changent. Nous pouvons aussi remarquer que c’est bien au quotidien, ici et ailleurs, que résonnent, parfois derrière les portes des maisons, des cris de colère, des soupirs de vengeance, les pleurs de ceux qui sont victimes de brutalités, de vexations de toutes sortes, de rejet, de mépris, de trahisons…

Tant que nous n’aurons pas appris à rejeter certains comportements plutôt qu’à les favoriser ou leur laisser le champ libre, nous n’aurons rien appris qui compte vraiment.

Mais comment ? Nous sommes subjugués, attirés, par les progrès technologiques, le dernier objet à la mode… Mais, ce faisant, nous ne regardons pas dans la bonne direction. Arrêtons-nous sur le passé. Oui, le passé est passé… Passé, mais pas oublié, tout au moins entièrement…Passé, mais pas sans avoir laissé dans ses traces, des leçons à trouver et à apprendre.  Regardons notre histoire, commune autant que celle qui nous est personnelle.

Nous fonctionnons de façon inquiétante : nous sommes capables de mettre au point des engins meurtriers capables aujourd’hui de tuer des milliers, voire des millions de nos semblables, ou des missiles qui atteignent leur cible avec une précision étonnante, mais nous ne savons pas mettre un terme à l’existence du mal, de ce qui fait mal, ce qui nous fait du mal…. Où voyons-nous le progrès ?

N’avons-nous pas l’impression d’une course incessante après ce qui ne rend pas, finalement, le monde meilleur ? Après ce qui ne fait qu’attiser les convoitises ? Après les ambitions démesurées d’un pouvoir ou d’un ascendant sur d’autres ?

Partons à la découverte de notre passé, de ces faiblesses humaines derrière la belle apparence… Avant de continuer, ou pour aller plus loin : faisons le point.

Oui, si nous faisions le point à la lumière du Christ.

A Noël, nos regards se sont dirigés vers une modeste crèche.

A Pâques nous serons invités à regarder à une croix puis à un tombeau vide de son occupant. Ce sont là les lieux de notre espérance, là où l’amour de Dieu s’est exprimé de façon surprenante pour nous montrer le chemin de la paix. De la crèche à la croix, de la croix à la résurrection d’entre les morts, il est là le chemin pour notre paix et celle de l’humanité. Un chemin toujours praticable pour quiconque désire l’emprunter.

« Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé »

Livre des Actes des apôtres chapitre 16 et verset 31.

Bonne nouvelle année.

François Quoniam

Pasteur de L’EEL