« Je veux chanter à l’Eternel, car il m’a fait du bien » Psaumes 13-6.
Le chanteur Michel Fugain chantait le retour du printemps. Les poètes, à leur manière célèbrent aussi cette période de l’année. C’est le sortir de l’hiver, la saison des bourgeons qui vont éclore laissant de nouvelles feuilles paraître aux arbres, la saison où les températures recommencent à prendre un peu de hauteur. Pas la peine d’écrire davantage sur ce qu’est la saison printanière, nous le savons bien. C’est un recommencement, comme une résurrection.
Espérons que ce printemps qui s’annonce aux portes du mois de mars, soit un beau printemps… Après toutes ces pluies des semaines passées, le froid et la neige qui complique toujours un peu la circulation automobile ou piétonne, et éprouve notre santé, un peu plus de soleil et de chaleur nous fera du bien au cœur comme au corps ! Nous ne voudrions surtout pas être privés de cette saison, si belle entre toutes : Le printemps.
Oui le printemps approche…
Il y a une expression liée au printemps :
Le grand ménage du printemps…
Certains disent que nous devons ce besoin de faire un grand ménage, aux températures qui deviennent plus clémentes, à plus de luminosité dans les journées… Ce besoin nous dit que ce qui change dans notre environnement, change aussi quelque chose en nous. Heureusement nous ne sommes pas imperméables au renouveau qui prend place.
Les températures plus douces donnent envie d’aérer, d’ouvrir en grand les fenêtres, mettre plus d’énergie dans le nettoyage de nos intérieurs ; ranger, apporter un peu de nouveauté, changer… Il y a plein d’idées qui nous viennent en tête lorsque ce besoin printanier vient à s’éveiller.
Les saisons nous accompagnent, elles sont comme un signe qui traverse les siècles pour nous dire quelque chose du Créateur, quelque chose qui nous concerne, nous… notre vie, bien plus encore que nos meubles et immeubles. Et si nous en prenions conscience cette année, si nous allions à la rencontre de ce mystérieux appel nous invitant à un grand ménage de printemps. Entendons ce besoin qui se fait jour après l’hiver, besoin d’ouvrir enfin les fenêtres de notre âme, de notre cœur, de notre esprit, ce besoin de respirer l’air pur qui vivifie, ce besoin de reprendre les courses vers les hauteurs, d’être purifiés de tout ce qui empoisonne, pollue l’esprit, la pensée, les sentiments. Faire le vide et en même temps le plein de ce qui est bien, bon.
L’histoire, rappelée dans le nouveau testament, nous dit ce que vécurent un grand nombre de personnes venues de différents pays, séjournant à Jérusalem pour la fête de la Pentecôte. Ils entendirent comme un mixage de voix venant d’un même lieu, disant en différentes langues, dont celles qu’ils comprenaient, leur langue maternelle, ce que Dieu fait de magnifique. C’était dit autrement que dans un sermon, c’était marqué de spontanéité, de joie aussi, d’enthousiasme. Ce qu’ils entendirent suscita en eux un mouvement, un éveil, comme un réveil de la foi. Ce fut comme un air de printemps qui arrive enfin après un long hiver et fait renaître, donne un nouvel élan.
Un apôtre de Jésus, Pierre, présent sur la scène de l’évènement, prit la parole et fit le lien entre ce que cette foule avait entendu et la personne de Jésus qui avait été crucifié quelques temps auparavant. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, affirma t’il. L’effet de ces moments fut tel que ceux qui entendirent ce que Pierre disait se demandèrent : « Que devons-nous faire ? ». Autrement dit, ils ressentaient le besoin de faire quelque chose, sans trop savoir quoi… Pierre les encouragea à donner suite à cet appel qui retentit dans leur vie. Et ce jour-là ils entreprirent comme un nettoyage de printemps, ce qui se traduisit dans leur vie par l’acceptation du pardon de leurs péchés, par le baptême et un désir de vivre selon l’Esprit répandu par le Christ. Un printemps nouveau commençait pour eux.
Et pourquoi pas pour nous ? Prenons le temps d’écouter, d’entendre ce que nous dit le souffle printanier de l’Esprit en relisant cet évènement décrit dans le livre des Actes des apôtres au chapitre 2.
Je vous souhaite un beau printemps 2018
et un beau nettoyage de printemps !
François Quoniam pasteur de l’Eglise Evangélique Libre
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